La thèse sur l’histoire de la Marine Marchande
Une thèse liée au Contrat d'Objectifs et de Performance
Dans le cadre de son Contrat d’Objectifs et de Performance (2023/2027), l’ENSM souhaite explorer l’histoire des l’Écoles formant les Officiers de la Marine Marchande en France.
Pauline Pélissier a été retenue pour réaliser une thèse sur l’histoire de la Marine Marchande sous la direction de Carole Christen, professeure des Universités en histoire contemporain au sein du Laboratoire IDEES/CNRS – Université Le Havre Normandie. Elle bénéficie également de l’appui de Monsieur Thomas Vaisset, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Le Havre-Normandie, auparavant rattaché au Service Historique de la Défense, dont les travaux portent sur la marine militaire et marchande.
Pauline vient du centre de la France, dans l’Allier. Elle décide de faire ses études supérieures pour sa licence dans le domaine de l’histoire / histoire de l’art et archéologie puis en histoire des sciences pour son master recherche. Pauline se spécialise ensuite dans le patrimoine scientifique, technique et naturel. Alors pourquoi choisir de faire cette thèse ? L’Allier entretien des liens avec la Marine, ce qui a développé son intérêt pour l’histoire et le patrimoine maritime. Pauline témoigne “Je connaissais donc la Marine Marchande, mais de façon relativement laconique ! Je me réjouis de pouvoir mener ce travail de recherche qui va me permettre de compléter mon panel de connaissances sur le sujet.”.
Un travail de trois ans qui débute et qui viendra éclairer « l’Histoire de l’enseignement maritime et de la formation des Officiers de la Marine Marchande en France (XIXe-XXe siècle)».
C’est un travail de longue haleine qui n’est possible qu’en faisant se rencontrer les acteurs des milieux historiques, maritimes et patrimoniaux. En bref, une cosmologie d’acteurs permettant d’apporter des éléments sur la période sur laquelle Pauline travaille et dont les sources sont jusqu’alors restées largement inexploitées.
La jeune femme a entamé une recherche en archives qui est prometteuse, aux Archives Nationales, au Service Historique de la Défense, ou encore à travers un grand tour des Archives départementales et municipales de France : l’objectif est d’ouvrir des perspectives pluridisciplinaires sur sa thèse.
Pauline crée une base solide pour bien commencer sa thèse en remontant le temps malgré une historiographie lacunaire en s’appuyant notamment sur : l’histoire sociale, l’histoire administrative, l’histoire de l’éducation et des formations professionnelles, l’histoire des sciences et des techniques, l’histoire matérielle liée au rôle pédagogique des objets.
Rédiger une thèse en histoire, qu’est-ce que c’est ?
“Une des activités incontournables dans la rédaction d’une thèse est notamment la collecte de notre matériel d’étude. Cela implique d’identifier des fonds d’archives, puis les dépouiller afin de pouvoir les analyser dans l’objectif de les confronter les unes avec les autres les sources qui en sont issues.
En ce qui me concerne, cela rime avec l’organisation de nombreux déplacements. Outre les sites parisiens (le Service Historique de la Défense à Vincennes et les Archives Nationales notamment), j’ai actuellement recensé 17 centres d’archives départementales et 14 centres d’archives municipales susceptibles de conserver des fonds en lien avec mes recherches, soit un total de 22 villes où me rendre. Après avoir relevé l’ensemble des références à consulter en interrogeant les inventaires en ligne ou en m’adressant directement aux archivistes, j’ai pu faire un premier déplacement en avril au fonds ancien et local de la ville de Dieppe. J’ai découvert quelques documents qui complèteront sans doute le matériel disponible sur l’école d’hydrographie de cette ville disponible dans d’autres lieux, notamment aux archives départementales de Seine-Maritime où je me rendrai prochainement, mais aussi au château-musée de Dieppe qui conserve quelques collections relatives aux enseignements maritimes.
Lors de mon prochain déplacement, je me pencherai sur les archives des écoles qui étaient situées dans l’Hérault et visiterai les fonds de trois services. “
Pauline Pélissier
Une journée d'étude pour en parler
Pauline a participé à une journée d’étude pour présenter son travail. Cette journée, appelée des Doctoriales en histoire contemporaine, a été organisée par Carole Christen, professeure des Universités en histoire contemporain au sein du Laboratoire IDEES/CNRS – Université Le Havre Normandie, et Jean-Numa Ducange, Professeur des Universités (histoire contemporaine, histoire sociale et politique du XIXème siècle, France et pays germanophones).
L’objectif de cette journée était de regrouper les doctorants inscrits à l’université du Havre et de Rouen avec en commun une appétence pour l’histoire sociale et l’histoire politique, en particulier l’histoire ouvrière et/ou industrielle.
”La journée a rassemblé les doctorants de Carole Christen et de Jean-Numa Ducange au Havre. Nous avons tour à tour présenté l’actualité de notre recherche en 15 à 20 minutes, généralement sous un angle méthodologique.
Tout l’intérêt était aussi de nous rencontrer afin d’échanger sur les différents problèmes que l’on peut rencontrer au cours de nos recherches sur la longue durée, puisque nous sommes tous à des étapes différentes de la thèse (à titre d’exemple, je suis dans mon 5e mois de thèse quand d’autres doctorants sont en 5e année).
J’ai pour ma part présenté les axes qui se dégagent pour l’instant dans mon travail vis à vis des sources que j’ai pu identifier jusqu’ici. J’ai terminé en présentant les questions que je me pose actuellement dans le traitement de ces sources. “